football

L'écriture est un délire collectif, délire mimétique, construction et déconstruction, c'est un grand jeu, comme le football. Comme la peinture débordante de Nicolas de Staël. Sa pâte rouge, bleue, blanche ou noire. Il ne faut rien dire devant elle, elle parle, tout d'un coup notre corps la reçoit, comblé d'une langue subitement apprise. Ainsi nous connaissons la langue des peintres, comme la langue des oiseaux, celle des ruisseaux ou de la nuit.

Extrait de "l'absurdité ou le chemin du désir" de kelcun > Lire

Nicolas de Staël. Nuit au parc des princes. Il ne s'agit pas là d'un des tabeaux "les footballeurs" visibles au musée des beaux arts de Dijon mais d'une lithographie, pour laquelle l'artiste a eu recours à la technique des papiers collés, chère à Matisse. En savoir plus.

Comments

[valerie]

C'est d'une haute portée philosophique quelque-part.

ça devrait faire réfléchir

Mais un tableau de Rebeyrolle ou une sculpture de Petit, ces êtres décharnés? Deviennent-ils beaux par leur humanité qui en crée la sublimation?

[gasparnoc]

En effet, la beauté nous comble, elle est l'Autre absolu, celui que nous n'osions attendre. Elle provoque l'exaltation de nos sens.
Je crois me souvenir que Baudelaire la voit comme inaccessible. Il n'a pas tout à fait tort, car elle est toujours débordante, au-delà de l'emprise de nos bras. Mais si on parvient à la capturer, on la trouve amère.

[valerie]

Et rassurante aussi. Un délire conscient? Ouf!
Construction et destruction
Idée de puzzle et si c'est dur d'assembler les morceaux!
Et si c'est plus facile quand on accepte de se laisser porter par l'écriture
Ma fille me soutenait hier que la définition de l'art, c'était d'être beau. J'avais du mal avec ça.
Est-ce qu'une oeuvre devient belle quand elle nous parle?