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éditions Gaspard Nocturne
1 mai 2006

La liquidation

La_liquidation

La_liquidation_4Mélopée à petits mots, presque d'écolière reployée derrière son coude. Mélopée qui dit peu et tout...
écrivait Anne Pierjean à propos de ce récit de Katherine L. Battaiellie, qui fut sélectionné par Lettres frontière 2002.
Lire la suite parue dans i_rouge_19

(cliquez sur la 4è page de couverture pour l'agrandir)

lire aussi l'article de Pascal Paillardet dans le Matricule des Anges

et pour découvrir autrement Katherine L. Battaiellie : une documentation (Arald)

vous pouvez commenter ce livre (ci-dessous)

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G
Une chambre d'hôpital. Ses murs crème. Son unique fenêtre remplie de ciel pour croire à l'échappée. Cette trouée use le regard du reclus au corps abîmé, rarement dupe. "Je me sens dans une parenthèse de la vie, comme pendant les vacances, autrefois; mais cette parenthèse-là est peut-être définitive", note la narratrice de La Liquidation. Souffrant d'un "mal logé dans son ventre", une maladie jamais nommée, cette patiente s'accorde le répit de l'écriture. Dans son cahier, un "petit rien qui accroche les jours les uns aux autres", elle consigne le quotidien de l'hôpital, voué à la démolition, à la liquidation.<br /> Les infirmières, la visiteuse bénévole, les voisins d'étage traversent la chronique, croqués en quelques attitudes, sans apitoiement. Peu à peu, l'ombre du frère disparu impose sa nostalgie à ce huis clos hospitalier. Avec cette évocation douce-amère, Katherine L. Battaiellie, auteur de poésies (Scènes avec personnages, 1993) et de nouvelles (L'Étrange cas de la boulangère, 1997), séduit dans ce premier récit par une langue sobre, plaintive, mais terriblement captivante.<br /> <br /> (paru dans "le matricule des anges")
G
Mélopée à petits mots, presque d’écolière reployée derrière son coude. Mélopée qui dit peu et tout.<br /> Mélopée du frère qui fut tout jusqu’à tout prendre sans prendre… Elle ? désir sans voyeurisme à la limite insu : deux poissons rouges dans l’aquarium clos… deux poissons rouges que l’homme viendra rechercher. Infinissable. Elle en mourra à petits mots non dits, presque indifférents : il n’y a qu’un voyage possible, il en est mort, déjà…<br /> L’aquarium est clos. Je regarde au travers du verre un poisson rouge gros et muet, frôlé d’un autre translucide et petit, muet ô combien lui aussi mais la lumière le traverse – quelle lumière ? on ne sait quoi espérer. Que l’homme mette d’autres poissons rouges ? leur offre un immense aquarium oxygéné, ouvert, foisonnant de plantes d’eau ? Mais le voudrait-elle ? le pourrait-elle supporter ?<br /> Je la regarde partir à petits mots, vers… Elle s’est donné son moyen de rejoindre.<br /> <br /> Paru dans i rouge n°19 de juin 2001
éditions Gaspard Nocturne
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